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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 12:03

Le peuple, la bourgeoisie, les philosophes, en posant leurs coudes sur le zinc, vont ouvrir un Monde Nouveau.
Le Siècle des Lumières verra s'épanouir la vie intellectuelle et politique à Paris. Durant trois siècles, ainsi, le Procope, café parisien verra défiler la clientèle huppée et brillante, tel Voltaire, Rousseau, Marivaux, Condorcet, d'Alembert, La Harpe.....Montesquieu écrira dans les lettres persanes : " Le café est très en usage à Paris : Il y a un grand nombre de maisons publiques ou on le distribue."

Au Procope, Diderot écrira des pages de l'encyclopédie. Benjamin Franklin, le traité d'alliance de la toute nouvelle République des Etats Unis. Le Procope tiendra toute sa place dans le bouillonnement intellectuel de la Révolution de 89.

Hugo, Musset, Balzac, Verlaine, Gambetta les fréquentaient assidûment....Les livres prêtés ou loués entretenaient la Pensée....

Cependant, surveillés de près par les autorités. Ainsi, un rapport de police de l'époque : "On y parle hautement de toutes sortes d'affaires d'état, de finances et d'étrangers. Assuré par les librairies qui ont correspondance en Angleterre, en Hollande et Genève. Le cafetier ayant la précaution lui ou un de ses garçons de faire le guet sur ladite porte pour voir les commissaires."

Montesquieu ne dit-il pas (lettres persanes) "Si j'étais souverain de ce pays, je fermerai les cafés, car ceux qui fréquentent ces endroits s'y échauffent la cervelle. J'aimerais mieux les voir s'enivrer dans les cabarets. Au moins ne feraient ils de mal qu'à eux-même tandis que l'ivresse que leur versent  les cafés les rend dangereux pour l'avenir du pays."

1792 - Les Deux Garçons. (Guérini et Guidoni) où l'on commente la vie révolutionnaire locale.....

Les livres, les cartes, les échecs, le chant, la musique, le jazz, la peinture...même l'opéra ! s'invitent dans les cafés.

Le café des Ambassadeurs...Le café Libert rue des petits Carreaux ( peinture)....

Le café accompagnera aussi les luttes sociales : 1767 - Le café Lidy offre l'hospitalité aux compagnons relieurs qui se sont mis en grève. 1744 - LYON : Rassemblés dans un café du quartier de la quarantaine, des canuts votèrent la grève pour s'opposer aux soyeux.

Le café devient véritable bouillon de culture politique et social.

Le café, avec le transfert des populations ouvrières vers les périphéries des villes perdra peu à peu son pouvoir social et politique. Les villes dortoirs ne veulent pas des cafés.

Mais revenons à Aix en Provence.

Les 2 garçons fréquentés surtout par les étudiants en droit (droite) auront d'illustres visiteurs reguliers : Giono - Milhaud -Picasso - Cendars - Cocteau - Maurois - Churchill - mais aussi Trenet, Delon, Belmondo, Mireille Darc...

Un célèbre pilier de bar, Michel Audiard, y puise ses inspirations de langage.Jean Louis Bory le traitera de : Marivaux de bistrot. Parfois, les commentaires frôlent le surréalisme : "J'ai été enfant de choeur et militant socialiste. C'est dire si j'ai entendu des conneries !" et aussi :" C'est pas parcequ'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule !"

 

 

IMG 1908 Et ce sera ma conclusion !

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